Lors de notre dernier rdv (lire ici), nous avons parlé des plantes du printemps, qui protègent le foie.
Découvrons ensemble maintenant quelques-unes de celles qui le drainent. Leurs principes actifs permettent la production de bile par le foie (effet cholérétique) et son évacuation vers les intestins (effet cholagogue).
Avant de consommer ces plantes, il est important de vérifier les contre-indications et de respecter les doses prescrites et les pauses thérapeutiques.
Vos spécialistes sont à votre disposition pour répondre à vos questions (medecin, pharmacien, phytothérapeute…).
Commençons par celle qui accompagne nos balades en nature, et colore nos jardins :
1- Le Pissenlit ((Taraxacum officinale Weber.) :
Partie utilisées : racines, parties aériennes, feuilles
Ses vertus diurétiques lui ont donné son nom « pissenlit ». Il est utilisé en cas d’infection urinaire et en prévention de calculs rénaux.
Son action enzymatique sur le foie fait de lui un puissant dépuratif et détoxifiant.
Il est accessible à tous dans la campagne, dans nos jardins, et ses feuilles peuvent être consommées en salade, en jus, crues ou séchées.
Le pissenlit permet d’améliorer les digestions difficiles.
Sa racine est utilisée pour ses effets bénéfiques sur la constipation, l’arthrose, les problèmes de peau (eczema…), les lithiases biliaires (en prévention) et pour les affections liées à une surcharge de toxines dans le sang.
Préparations :
Le vin de pissenlit est consommé comme tonique digestif et apéritif.
Il peut être préparé en décoction (racines),en jus et salades de feuilles, infusions (parties aériennes et feuilles sèches)
Contre-indications :
L’usage du pissenlit est contre-indiqué aux femmes enceintes ou qui allaitent, aux enfant (- de 1é ans), en cas d’ulcères duodénaux, d’obstruction des voies biliaires, et d’allergie au latex ou aux asteracées.
Il est déconseillé en cas d’insuffisance rénale, ou de crise de coliques néphrétiques.
La composition du pissenlit peut amener des interactions avec certains médicaments contre le diabète, les reflux gastriques, avec les anticoagulants, et certains traitements contenant du lithium.
2- L’Artichaut (Cynara scolymus L.)
Parties utilisées : feuilles
De la famille des asteracées, l’artichaut est la plante dépurative par excellence.
Il facilite les fonctions d’élimination de l’organisme, tant au niveau rénal que digestif.
Il accompagne activement les sensations de ballonnement, les nausées, constipations et autres inconforts digestifs.
L’artichaut est apprécié également pour ses qualités protectrices du foie et anti-oxydantes.
Cholagogue et cholérétique, l’artichaut diminue le taux de cholestérol, de triglycérides et d’urée dans le sang.
Il soulage les crises de goutte ou de rhumatismes.
Préparations :
Les feuilles d’artichaut sont préparées en infusion. Il peut aussi être utilisé sous forme de vin, de teintures mère, de macérations de bourgeons…
Contre-indications :
Son utilisation est contre-indiquée en cas d’obstruction des voies biliaires, de coliques, et colopathies, chez l’enfant de moins de 12 ans, chez la femme enceinte ou qui allaite.
3- Le Boldo (Peumus boldus Mol.)
Parties utilisées : feuilles, écorce (pour extraction de la boldine)
De la famille des monimiacées, le boldo est le grand ami de la vésicule, « bras droit » inconditionnel du foie, par son action sur la sécrétion de la bile.
Le boldo permet d’améliorer les congestions du foie, les lithiases biliaires et insuffisances hépatiques. Ses effets laxatifs sont reconnus.
L’ascaridol qu’il contient agit comme vermifuge.
Les Araucans du Chili l’utilisaient comme tonique, et anti-inflammatoire.
Diurétique, il constitue un bon remède en cas d’infections urinaires et de cyctites.
Préparations :
Les feuilles de boldo sont utilisées en infusion, en teinture mère, et en extraits fluides.
Contre-indications :
Le boldo est contre-indiqué pour les femmes enceintes ou qui allaitent, les enfants de moins de 18 ans, en cas de calculs ou obstructions biliaires
4- La Mélisse (Melissa officinalis L.)
Parties utilisées : feuilles, sommités fleuries
De la famille des Lamiacées, son huile essentielle lui donne sa petite odeur citronnée.
La mélisse est une fidèle alliée de la digestion, par ses actions cholérétique et protectrice du foie, antispasmodique des intestins et hypocholestérolemiante.
Elle soulage les symptômes liés à des troubles de la digestion, tels que les migraines, les douleurs à l’estomac, les ballonnements…
La mélisse étend son champs d’action au delà de la sphère digestive. Ses qualités calmantes et sédatives permettent d’améliorer le sommeil et les états d’agitation et d’anxiété.
La mélisse a des effets anti-viraux et antibacteriens. Son extrait aqueux est efficace contre l’herpès labial (bouton de fièvre).
Nous approfondirons ces ressources lors de prochains articles.
Préparations :
En infusions, en bains, en decoctions, en teinture mère
Contre-indications :
L’usage de la mélisse est contre-indiqué pour les enfants de moins de 12 ans, et doit être encadré en cas de grossesse.
Et les autres?
Fumeterre, chicorée, radis noir, citron…
Nous les découvrirons dans d’autres publications.
Belle journée à tous, et n’hésitez pas à partager vos habitudes-detox avec moi sur instagram ou Facebook !